L'orphelinat est complètement différent la nuit. L'atmosphère était visiblement tendue, rien en commun avec le jour où les élèves sortent de leurs chambres. Il n'y avait aucune expression sur le visage de la jeune adolescente. Elle n'était pas apeurée par l'obscurité, il ne faudrait pas oublier qui elle était autrefois, une jeune voleuse très expérimenté mais, cette ancienne vie était terminée pour elle. Aujourd'hui, elle n'était pas venue faire une simple visite de courtoisie mais, plutôt pour une raison bien particulière et étrange. Dalleur, tout le monde était dans son lit à cette heure si et personne ne devait quitter les dortoirs, si on la surprenait à rôder dans les parages elle gagnerait une grosse punition. La vérité c'est qu'elle n'était pas arrivée ici de son propre plein gré, ce n'était pas son genre de désobéir. Sa capuche sur sa tête, la main gauche dans la poche de sa veste, elle s'avança.

Samedi le week-end, le jour où tout le monde sortait prendre l'air sans qu'un professeur soit à ses coter. Aimee ce jour-ci, n'avait rien spécialement de prévu et c'était décidé de rester à l'orphelinat dans la salle vidéo quelques minutes suite à ça, la bibliothèque pour lire un livre qu'un camarade lui avait proposé. Elle n'avait plus le temps de s'ennuyer, heureusement pour elle-même si elle était toute seule. La jeune adolescente finie par se diriger vers sa chambre et elle posa par coïncidence le regard en bas de la porte, il y avait une enveloppe. Celle-ci fut surprise de découvrir qu'il y avait son prénom et nom écrit dessus. Pas besoins de vous dire en détail ce qu'il y avait écrit dessus mais, on lui indiquait de se rendre dans la cour de l'orphelinat, le soir et toute seule. Un peu inquiète, elle décida de n'en parler à personne.

Voilà en clair toute l'histoire et le résulta. Le nom de la personne qui avait écrit cela n'y était pas indiqué, c'était vraiment très étrange. Elle inspira profondément, la jeune adolescente avait remarqué plusieurs personnes fessant parti du personnel et même des professeurs dans les couloirs. Etant de l'étoile de la flèche, elle évitait les obstacles avec prodige et lorsque enfin elle fut arrivée à destination...Aimee observa le ciel, les petites étoiles se déplacer d'un air songeur. Elle s'était surpris à penser s'il y avait vraiment quelqu'un dans les parages. Elle resta debout plusieurs minutes, personne ne viendrait pendant un bon moment. Oui car, habituellement personne ne s'aventure ici en pleine nuit.

« - Une farce ?» murmura t’elle pour elle-même.

En bonne petite première de la classe gentille (ahum) et sérieuse (oulah), j’aimais lire des livres. En fait, je ne faisais que ça et mon manque de vie social ne me dérangeait pas, un livre lui ne vous attirait pas d’ennui. Enfin, il ne vous attirait pas d’ennui lorsque vous le lisez avant l’heure du couvre et feu et dans votre chambre et non pas dans l’olivier. Tapis dans l’ombre des feuillages de l’olivier je lisais à la lumière de mon ordi portable, c’est fou comme la connexion wi fi marche bien dans cette ville. Les adultes disaient que la lecture était une activité saine qui ne pouvait qu’encourager le développement de l’esprit. Je me demande ce qu’ils diraient lorsqu’ils découvriront qu’à un certain degré cette activité « saine » pouvait devenir une obsession.

J’abaissais l’écran de mon PC et le fourrais dans mon sac à dos accroché à la branche. J’aimais lire mais pas ou point de me lever demain avec une tête de zombie, surtout lorsque j’ai un exam à passer en histoire. Je descendis prudemment de mon perchoir, un pied après l’autre pour être sur de ne pas glisser et par extension me fracasser le crâne dix mètres plus bas. J’avais beau avoir l’habitude de grimper aux arbres, à chaque fois j’étais toujours aussi nerveuse, peut être que j’avais peur du vide. Mouais bizarrement ça ne collait pas trop avec cette situation.

Je me détendis une fois mes deux pieds posé sur la terre ferme et décrochais mon sac pour retourner dans ma chambre. Je me raidis en retenant mon souffle lorsque quelqu’une personne pénétra dans la cour car je savais qu’il me serait impossible d’expliquer pourquoi j’étais en dessous de l’olivier.

« - Une farce ? »

Une vague de soulagement manqua de me faire tomber lorsque je vis que ce n’était qu’une élève. J’encrais mon regard dans le sien et rajustais la bretelle de mon sac. J’avais beau avoir 16ans, j’étais minuscule. Mon petit mètre cinquante six me forçait souvent à lever la tête pour regarder quelqu’un mais depuis le temps j’ai appris à faire avec. J’arrivais même à avoir un regard hostile sans être pathétique, ça, ça demandait des années de pratiques.

« T’es qui toi ? »

Pas très polie mais c’est mon maximum à cette heure ci. Je ne suis pas vraiment une pro des relations sociales, surtout avec les gens que je ne connais pas et qui se balade à une heure pas possible. Comment ça c’est l’hopital qui ce fout de la charité ?

Aimee portait une veste à capuche sur elle. Le vent balayait toutes les feuilles de plusieurs arbres, la nuit était toujours si glaciale. Elle pensait que personne n'agirait de la même manière qu'elle en venant ici en pleine nuit seulement parce qu'elle avait reçu une stupide lettre. C'était facile pour elle de garder son calme et de ne rien laisser paraître sur son visage, elle avait appris à le faire bien des années avant. Aimee n'avait pas apporté son IPod mais, plutôt son téléphone dans sa poche droit en cas d'extrême « urgence ». En restant ici quelques minutes, elle se répétait sans cesse qu'il s'agissait d'une farce faite par un de ses camarades de sa classe ou de l'orphelinat. Que de temps perdu ! Elle s'apprêtait à faire demi-tour lorsqu'elle entendit quelque chose.

« T’es qui toi ? »

Aimee fut surprise de trouver une autre personne dans la cour en pleine nuit. À croire qu'elle n'était pas la seule à s'aventurer ici. Ou peut-être que c'était la personne qui lui avait glissé l'enveloppe sous la porte de sa chambre mais, elle compris tout de suite qu'elle se trompait. L'élève qui lui avait fait cette « farce » connaissait son nom et prénom hors celle-ci ignorer complètement tout. Pas très amicale, sans doute de classe hiver, pensa-t-elle. Du premier regard, Aimee avait remarqué la taille de la fille : très petite mais, elle ne fit aucun commentaire.

« -Je pourrais te retourner la même question »

En effet, c'était vraiment très rare de voir émerger d'un arbre une jeune fille. Aimee ne la reconnue pas du tout et elle se demanda même si elle venait de l'orphelinat. C'était une question bête dont elle pouvait facilement trouver la réponse : Oui, puisque qu'elle est DANS l'orphelinat. Pour la première fois, elle lâcha un soupir, elle qui croyait que sa journée était finie en fait, elle lui réservait encore bien des surprises. Aimee était du genre poli envers les autres mais, elle pouvait facilement se rebeller, elle devait se l'avouer, elle était un peu curieuse de savoir qu'elle était le nom de cette fille et pourquoi elle était ici. Il fallait commencer par parler, un gros silence s'était installé et elle décida de prendre la parole et de lui répondre finalement :

« - Je suis Aimee Chelsey, de la maison du printemps. »

« -Je pourrais te retourner la même question »

Rencontré un des pensionnaires à une heure pareil est surement la dernières chose à laquelle je me serais attendu. Je jetais un regard neutre à l’inconnu aux cheveux rouge en m’appuyant contre le tronc de l’olivier. Poser une question ne suffit pas, encore fallait il que j’y réponde pour que la dite question est un quelconque intérêt. Je soutins le regard de l’inconnu en ignorant l’engourdissement qui gagnait le bout de mes doigts gelé. Je ne portais qu’une chemise de nuit par-dessus laquelle j’avais enfilé un sweet shirt, on ne peut pas dire que cette tenue me protégeait du froid mais je faisais avec.

« - Je suis Aimee Chelsey, de la maison du printemps. »

Aimee Chelsey... ce nom ne me disait absolument rien.

« Yu Koeru, de la maison de l’hiver. »

Les élèves de l’hiver n’étaient pas vraiment réputés pour leur sociabilité mais plutôt pour leur insociabilité, contrairement aux élèves du printemps qui n’avait pas trop de difficulté de ce coté là. Personnellement, cette réputation de glacier ne me touchait pas plus que cela, les autres pouvaient penser ce qu’ils voulaient, je n’allais pas changer pour leur faire plaisir. En revanche, il m’arrivait parfois de répondre à quelqu’un par des phrases et non pas par des monosyllabes. Comme ce soir par exemple. Je détachais mon regard d’Aimee pour fixer le ciel à travers les branches de l’olivier. Il était picté d’étoile, un spectacle qu’on regardait en murmurant un « qu’elle beau tableau ». C’est vrai que c’était joli, il est rare de voir autant d’étoile à New York. En générale le ciel est masqué par la pollution.

Je détournais mon regard pour me concentrer sur la jeune fille planté au milieu de la pelouse. J’hésitais un instant en fixant son visage puis marmonnait un « Et merde » avant de me laisser glisser par terre. D’un vague signe de la main je l’encourageais à s’asseoir.

« Je ne sais pas pour toi mais moi, je n’aime pas resté debout. »

Je posais mon sac à dos à coté de moi et ramenais mes genoux contre ma poitrine en posant mon menton dessus. Mon regard vagabonda sur l’herbe fraichement coupé et c’est d’une voix neutre que je demandais.

« Au fait, que fais tu ici ? »

Par ce que bizarrement elle avait l’air d’attendre quelqu’un. Même si je ne voyais pas qui –à part moi- pourrait sortir à cette heure ci.

« Yu Koeru, de la maison de l’hiver. »

Aimee soupira intérieurement, elle pensait connaître au minimum tous les élèves de chaque maison mais c’était faux. En effet ce nom-là ne lui disait rien du tout. Elle c’était beaucoup trop surestimer et c’était une grosse erreur. Lorsque Yu lui apprit qu’elle venait de la maison d’hiver, Aimee ne fut pas surprise, aucune expression sur le visage. Pourquoi ? C’est parce qu’elle s’attendait à cette réponse, voilà tout. Après l’avoir examiné attentivement, elle se demanda si cette fille était une solitaire. Quelqu’un qui n’apprécier pas être en nombreuse compagnie. Ce serait très blessant de lui poser la question et elle décida de s’en abstenir.

Bon revenons à nos moutons. Qui était l’auteur de cette lettre ? Une farce ? C’était un vrai mystère et pour l’instant, elle n’avait aucun indice à sa portée. Premièrement pourquoi la lettre indiquait un endroit particulier ? La cour… Il y avait-il quelque chose d’unique ici ? Ou simplement parce que personne n’y mettait les pieds ? Un vrai casse-tête ! L’auteur du message ne s’attendait sûrement pas à trouvait Yu … Ou peut-être n’était-ce pas une simple coïncidence. Elle lâcha un soupir qu’elle ne masqua pas cette fois-ci, on se croirait 100% dans un film de détective.

« Je ne sais pas pour toi mais moi, je n’aime pas resté debout. »

Aimee reste un moment silencieuse sans rien dire tandis que Yu prit place par terre. Cela ne la dérangea pas de restait debout, d’autant plus qu’elle avait plusieurs pensées en tête, dans cette énigme, elle tournait vraiment en rond ! Elle reste debout et observa les cieux, songeuse. Vraiment cette lettre lui avait fait perdre un temps très précieux !

« Au fait, que fais-tu ici ? »

« Quelqu’un m’a glissé un mot sous la porte de ma chambre »

En répondant à la question de Yu. Aimee sortit de sa poche la lettre en question dont était écrit en gros et en feutre rouge ‘Viens dans la cour, seul le soir, si tu ne voulais pas avoir d’ennuie’ Au début,elle c’était demander si c’était prudent de faire confiance à une élève qu’elle venait de rencontrer mais elle en avait conclue que ce n’était pas si grave.

« Et toi ? »